Colloque des doctorants du laboratoire ADEF (UR 4671)

à destination de l’ensemble des doctorants de la structure fédérative SFERE-Provence (FED 4238)

Aix-Marseille Université, Inspé Campus Étoile, site Saint-Jérôme

16 Octobre 2025.

Les doctorant.e.s de l’UR 4671 - ADEF organisent une journée doctorale le 16 octobre 2025, à destination des doctorant.e.s d’ADEF et de la structure fédérative SFERE-Provence (FED 4238). Cette journée a deux ambitions :

-        valoriser la pluralité des recherches en éducation et en formation menées au sein du laboratoire ADEF et des laboratoires associés à SFERE-Provence d’Aix-Marseille Université ;

-        favoriser les échanges scientifiques entre pairs dans une dynamique bienveillante et constructive.

Les propositions pourront s’inscrire dans différents formats (communication orale, poster scientifique, table ronde…), et devront s’articuler au sein d’un des axes suivants, qui reflètent les préoccupations scientifiques partagées par les membres de la communauté des doctorant.e.s, qui mènent des recherches en éducation et en formation.

Objectifs du colloque doctoral :

• Favoriser les échanges scientifiques entre doctorant·e·s sur les recherches en cours.
• Créer un espace de réflexion sur les transformations contemporaines de l’enseignement, de la formation et de l’apprentissage.
• Valoriser les travaux émergents des doctorant.e.s au sein d’ADEF et de SFERE-Provence.
• Encourager des croisements entre perspectives théoriques, méthodologiques et empiriques.

Les contributions peuvent s’appuyer sur des approches empiriques ou expérimentales (observation, analyse de pratiques, entretiens, récits de formation...), théoriques (didactiques, sociologie de l’éducation, analyse de l’activité...), ou sur des dispositifs de formation innovants.

Nous vous invitons à venir réfléchir et à enrichir ces axes avec vos cadres théoriques et méthodologiques disciplinaires. Dans cette perspective, nous vous proposons de lancer la discussion autour de trois thématiques-clés :

Axe 1 : Pratiques éducatives, transformations de la formation et « éducation à » pour advenir au monde.

Cet axe s’intéresse d’une part, aux transformations des pratiques éducatives et formatives dans des contextes variés (écoles, universités, organismes de formation, associations, etc.) (Brougère et Peyvel, 2023 ; Brougère et Roucous, 2021 ; Eschenauer et al., 2025). Les travaux en sciences de l’éducation ont mis en évidence des tensions entre prescriptions institutionnelles, logiques de terrain, et dynamiques professionnelles (Feuilladieu et al., 2024 ; Perrenoud, 2001 ; Tortochot et al., 2022). Qu’il s’agisse d’enseignants du premier ou second degré, de formateurs, ou d’enseignants-chercheurs, cet axe invite à explorer les logiques de professionnalisation, les mutations des gestes professionnels, et les reconfigurations des dispositifs d’enseignement et de formation.

Et d’autre part, les « éducations à », interrogent ces positionnements. Elles sont à la fois en relation avec les disciplines scolaires, mais elles se présentent aussi de façon plus généraliste et questionnent les valeurs promulguées (Barthes et Alpe, 2018).

Pour cela, nous vous invitons à interroger :

•  Les pratiques professionnelles des enseignants et des formateurs, en lien avec les contextes éducatifs et sociétaux.
• Les tensions innovation pédagogique et normalisation des pratiques.
• Les “éducations à” (artistiques, culturelles, humanistes, sportives, au développement durable, à la citoyenneté, aux médias et à l’information…).
• Les modalités d’accompagnement, de formation continue ou de développement professionnel.
• Les nouveaux enjeux auxquels font face les enseignants et quelles adaptabilités pour favoriser l’avenir des nouvelles générations (monde interconnecté, changement climatique, etc.).
• Les transformations des pratiques professionnelles et les nouvelles modalités d’enseignement ou de formation.
• L’intégration des “éducations à” dans une démarche transformative.

Axe 2 : Processus d’apprentissage et développement de compétences.

De manière générale, les courants constructivistes et socioconstructivistes (Bruner, 2002 et 2008 ; Gavens, 2018 ; Piaget, 1964 ; Vygotski, 1930) visent à développer la compréhension des processus d’apprentissage à travers de multiples dimensions. Il en existe de nombreux (socio, socio-culturel, cognitifs, etc.). Comment peut-on, de nos jours, les interroger au regard de ces courants et de leurs influences ?

L’approche par compétence transforme la manière dont l’apprentissage est envisagé (Boutin, 2000 ; De Ketele, 2010 ; Demeester et al., 2023). Elle n’interroge plus seulement la présence de savoirs et leur acquisition, mais tend à favoriser la capacité à mobiliser et appliquer ces habiletés dans des contextes variés (Pasquier, 2021 ; Prokofieva et al., 2017)

Selon Le Boterf (2017), il existe :

Un curseur de la compétence, allant du savoir-faire (lorsqu’il s’agit de savoir exécuter une opération) au savoir-agir (lorsqu’il convient de savoir prendre des initiatives, arbitrer, faire des choix, gérer des situations complexes et événementielles). (Le Boterf, 2017, p. 11)

Ici, il s’agit de questionner :

• Les processus d’apprentissage et d’appropriation des savoirs et / ou compétences.
• L’approche par compétences, le développement de compétences disciplinaires, interdisciplinaires, transversales, critiques, psychosociales…
• L’influence de l’environnement sur l’apprentissage.
• Les relations entre savoirs fondamentaux et acquisition de compétences.
• La valeur et les effets des interactions favorisant la réussite scolaire, professionnelle et citoyenne.
• Les freins et les leviers des communautés de pratique sur l’acquisition des compétences dans leurs dimensions sociale et culturelle.

Axe 3 : Dispositifs, outils et environnements pour apprendre et enseigner.

L’évolution des politiques éducatives au cours de la dernière décennie a contraint le monde de la recherche et de l’enseignement à se questionner sur les méthodologies pour comprendre les transformations qu’elles induisent dans les conduites pédagogiques (OCDE, 2018 ; Joliat & Terrien, 2022 ; Barthes & Alpe, 2018). Les environnements d’enseignement et d’apprentissage ne cessent d’évoluer sous l’effet de transformations sociales, technologiques et pédagogiques. Cet axe propose d’interroger les dispositifs éducatifs et les outils ou instruments – qu’ils soient numériques, matériels, langagiers ou symboliques – ainsi que les environnements dans lesquels prennent place les pratiques éducatives (Mascret et al., 2023 ; Tortochot et al., 2022 ; Rabardel, 1995 ; Weisser, 2010).

Les travaux d’Assude (2007), Assude & Loisy (2009), Lebrun (2015), Charlier (2013), ou Soury-Lavergne & Trgalova (2015) ont montré que ces outils ne sont jamais neutres : ils médiatisent l’apprentissage tout en étant eux-mêmes investis de significations. Il s’agit de questionner les effets des outils sur les modalités d’appropriation des savoirs, les formes d’interaction, et les dynamiques de médiation.

Les propositions peuvent porter sur :

• L’analyse de dispositifs éducatifs formels ou informels (scolaires, universitaires, associatifs…).
• La prise en main et les effets des dispositifs (d’inclusion, numériques, évaluatifs etc.) sur l’enseignement et la formation.
• L’influence de l’évolution des technologies sur la compréhension du monde et l’apprentissage.
• Les formes d’interaction et de médiation rendues possibles (ou empêchées) par ces outils.
• L’influence des environnements, des dispositifs et des médiations (culturelle, artistique, citoyenne, numérique etc.) sur les apprenants.

Les modalités de soumission :

Les doctorant.e.s doivent soumettre leur proposition de communication (orale ou poster) avant le 15 juillet 2025.

Organisation d’une communication : Ils doivent indiquer leur nom et prénom, leur adresse mail et affiliation universitaire, le titre de la proposition de communication, dans un résumé de 1000 signes avec 5 mot-clés et 5 à 10 références bibliographiques. La problématique, la question de recherche, la méthodologie doivent être clairement présentées. Certaines communications pourront, sur avis du comité scientifique, être proposées sous forme de posters. Le cas échéant, merci de vous reporter aux recommandations faites pour le dépôt d’un projet de poster.

Organisation du poster : Au sujet des posters, une première sélection sera effectuée par le comité scientifique. Vous serez ensuite notifié.e du résultat de cette pré-sélection. Les présentations retenues feront l’objet d’un exposé oral de 5 minutes devant des membres du jury, vous pourrez vous appuyer sur un support visuel de 6 diapositives maximum. L’évaluation se fera à l’aide d’une grille d’appréciation qui vous sera communiquée en annexe.

Format de soumission : Titre, cadre théorique, problématique, hypothèses, méthodologie, résultats ou pistes, conclusion, contact (nom, prénom, mail, école doctorale, université, direction).Format A0, police (sans serif), texte > 90, sous-titre > 120, titre > 200, qualité d’écriture attendue.